vendredi 24 octobre 2008

Calton Hill


Calton Hill est l'un des points culminants d'Edinburgh. Située dans le centre ville, cette colline volcanique offre un point de vue exceptionnel sur toute la ville, on y retrouve d'ailleurs un observatoire, plusieurs monuments et un cimetière.

Commençons par le National monument qui ressemble à un ancien parthénon. Il faut savoir que l'un des surnom de la ville d'Edinburgh est "Athènes du Nord", ce surnom vient du patrimoine culturel de la ville qui compte plusieurs monuments de style grec dont la plupart sont situés à Calton Hill. Ici, ce monument est dédié aux victimes des guerres napoléoniennes mais il n'a jamais été terminé faute de moyens.

Le "parthénon" écossais

Ici, en premier plan, il s'agit du monument en mémoire à Dugald Stewart qui était un philosophe écossais réputé. Ce monument aussi est de style grec.

à l'arrière on a une belle vue de la ville

Le Nelson's monument

Le Nelson's monument est une tour à la mémoire de l'amiral Horation Nelson, la base en forme de chateau moyennageux a été rajoutée par la suite. Tout en haut du monument se trouve un mât. Ce monument servait aussi de "chronomètre" aux navires se trouvant dans le port de Leith car il était important que les navires sachent exactement quelle heure il était pour pouvoir partir en mer, du coup, un boulet de canon était tiré tous les jours à 13 heures précise du château d'Edinburgh. Cependant, comme le bruit du tir mettait 10 secondes pour parcourir les 10 miles qui séparent le centre ville du port, un drapeau était hissé dès que le coup partait pour signaler aux navires qu'il était 13 heures pile.


L'ancien observatoire

Construit en 1818 et composé de plusieurs bâtiments, il est aujourd'hui remplacé par un observatoire plus grand situé au sommet de Blackford Hill, une autre colline dans le sud de Edinburgh. Il a servi à l'Université de Edinburgh entre 1834 et 1844, Thomas James Henderson y a travaillé en tant qu'astronome royal pour l'Écosse. Il a été abandonné en 1890 à cause de la pollution lumineuse de la ville.

En voici quelques photos:



Et enfin voici la vue de la ville qu'on a depuis Calton Hill:
Belle vue de Princes Street
Vue de la vieille ville et du château, l'obélisque se trouve dans le cimetière. Ils ont une belle vue les morts.

jeudi 23 octobre 2008

Le monument William Wallace


Situé à l'extérieur de la ville de Stirling, ce monument donne sur le lieu de la bataille du pont de Stirling. Ici, le lourd passé historique est perceptible, tous ceux qui ont vu le film "Braveheart" avec Mel Gibson comprendront. Ce monument est dédié à Sir William Wallace, patriote, martyre et gardien d'Écosse.
Il relate l'histoire des exploits de ce héro, les drames de sa vie et sa fin tragique.
Ce bâtiment, qui est visible à des miles à la ronde, ne relate pas seulement l'histoire de Wallace mais aussi celles d'une génération de héros écossais en partant de Robert the Bruce et Rabbie Burns jusqu'à Adam Smith et Sir Walter Scott. Leurs histoires ont énormément contribué aux domaines de la science, l'industrie, l'éducation et l'art.

De sa campagne pour la liberté jusqu'à la victoire de la Bataille du pont de Stirling en 1297, on peut suivre et découvrir comment il est devenu ce héro national et en découvrant son procès on comprend sa soif de liberté et son combat acharné pour son pays.

Du haut de ses 70 mètres, cette tour surplombe toute la vallée.

Statue récente de William Wallace, elle a été faite à l'éfigie de Mel Gibson (c'est un peu nul mais bon...)


Panorama depuis la base de la tour.

La château de Stirling

Le château de Stirling a marqué une étape importante dans l'histoire de l'Écosse. Pendant des siècles et des siècles, ce fut la résidence des rois et reines d'Écosse.
Tout comme le château d'Edinburgh, Stirling castle est construit au sommet d'un rocher et on peut le voir à des kilomètres à la ronde.
Une partie du château est devenue un musée où sont exposés les armes des familles royales, les objets de l'époque comme l'argenterie avec les écussons ou les différents tableaux représentant les différents personnages importants ayant vécu dans ce château jusqu'à notre époque. Le château est étonnant de par la diversité de son architecture qui retrace les différents travaux aux différentes époques. On peut par exemple y voir la chambre de Mary Queen of Scots, qui est on ne peut plus austère et froide. On a du mal à imaginer en traversant les anciens appartements royaux que des gens pouvaient passer l'hiver là-dedans (à mon avis on était plus au chaud dans les chaumières de la ville). D'autres parties du château comme la chapelle royale et la salle du trône viennent d'être rénovées.
Dans le château se trouve aussi un cimetière (évidement un cimetière sans fantômes en Écosse c'est pas normal), et on raconte que la nuit, on peut voir des soldats écossais morts sur les champs de bataille, s'y promener et hanter les lieux.


Maquette du château actuel

Vues du paysage depuis le château, la vallée est magnifique et ... verte.


Partie du château qui a été rénovée en 2007, le blanc contraste avec la pierre grise/noire des autres bâtiments.


Heureusement que j'ai précisé que le château de Stirling est un lieu hautement symbolique, écossais! ...du moins ça l'est dans le cœur des écossais.

Salle du trône (The Great Hall)
Fraichement rénovée


Dans une partie du château, des artisans travaillent à la restauration des tapisseries murales qui dans le temps, couvraient tous les murs de chaque salles. Ici, les tapisseries représentent "The Hunt of the Unicorn", la chasse à la licorne. Les originaux de ces tapisseries se trouvent au Metropolitan Museum of Art à New York.


Chapelle royale du château
Remparts du château


Depuis les remparts du château, on peut voir au loin le monument William Wallace (en tout petit, c'est une tour grise au sommet d'une colline

Statue du roi Robert the Bruce


Cour intérieure du château




La Pierre de la destinée ou Lia Fail

Le sacre des premier rois écossais avait lieux en plein air, sur la Pierre de la destinée, scellant l'union entre le dirigeant, le pays et le peuple. La Pierre constituait et constitue encore un symbole fort pour l'Écosse et sa nation.
Elle fût dérobée par le roi anglais Edouard Ier en l'an 1296, coupant ainsi court a 400 ans de tradition. Elle a été conservée depuis lors à Londres dans l'abbaye de Westminster où elle fut placée sous la chaise du couronnement sur laquelle les souverains anglais s'asseyaient afin de symboliser leur domination sur l'Écosse autant que l'Angleterre. Elle y est restée durant 700 ans jusqu'à son retour historique en Écosse en 1996.

Selon John of Fordun, "Aucun roi ne peut régner en Écosse s'il ne s'est pas d'abord assis sur la pierre conservée avec respect en l'église de l'abbaye de Scone". Je vous laisse donc imaginer le choc que ça a provoqué et l'humiliation ressentie par les écossais, qui par ce geste, perdaient leur souveraineté.

Mais d'où vient cette pierre?

La "Lia Fail" utilisée comme pierre de couronnement à Tara en Irlande fut ramenée par Tuatha De Danann (tribu de Dana/David) elle a été enrichie au Moyen Âge de toute une légende biblique: elle serait la pierre sur laquelle Jacob aurait reposé lors de son fameux songe à Bethel (Genèse, 28, 11); elle aurait été apportée en Écosse par la mythique princesse Scota, fille de Pharaon, via la Scythie et l'Espagne. Elle est liée à l'histoire de l'Ecosse depuis son origine.
Cette pierre magique émettait un son quand le roi légitime d'Irlande mit ses pieds dessus. Elle était utilisée comme la pierre du couronnement pour les premiers écossais Dalriada quand ils vivaient en Irlande.
Cependant aux alentours de 500 après J.C., Fergus McEre de l'Ulster conquit l'Écosse de l'ouest à partir des clans Pictish. Avec le consentement de son frère Murtagh McEre (roi à Tara 512-533) la "Lia Fail" fut envoyée en Écosse pour le couronnement de Fergus où elle demeura par voie de conséquences.


mercredi 22 octobre 2008

Les Joyaux de la Couronne d'Ecosse




Revenons un peu en arrière, nous n'avons pas parlé de ces joyaux qui se trouvent au château d'Edinburgh dans une salle coffre-fort. Connus sous le nom des Honneurs de l'Écosse, les joyaux de la couronne se composent de la couronne elle-même, de l'épée d'apparat et du sceptre. Ensemble ils figurent parmi les plus anciens insignes de la royauté du monde chrétien. Ces joyaux sont hautement surveillés et on ne peut même pas les photographier. En même temps vu leur valeur symbolique on comprend pourquoi.

Robert I couronné d'un diadème d'or

En 1306, Robert Ier, dit le "Bruce", est couronné d'un diadème d'or. C'est une nouvelle couronne, les anciens honneurs ayant été volés par Edward Ier d'Angleterre en 1296. La légende raconte que l'or de ce diadème est entré dans la fabrication de la couronne actuelle. Le diadème représente le début de la remarquable histoire des joyaux de la Couronne d'Écosse.

James IV reçoit l'épée d'apparat

C'est pendant le règne de James IV (1488-1513) que le sceptre et l'épée arrivent en Ecosse. Tous deux dons du pape; le sceptre arrive en 1494 et l'épée, le fourreau et le ceinturon en 1507.

James V et ses artisans

James V (1513-1542) apporte des modifications aux Honneurs. La garde de l'épée est renouvelée, le sceptre allongé et la couronne remodelée avec d'avantage d'or et des pierres précieuses. Une nouvelle toque pourpre, ornée d'ermine, est également façonnée.

Le couronnement de Mary, reine d'Ecosse

Mis à neuf, les honneurs servent ensemble pour la première fois en 1543 au cours du couronnement de la toute jeune Mary, reine d'Ecosse.
Son fils Jacques, héritier du trône d'Angleterre, y succède en 1603 et devient alors non seulement roi d'Ecosse mais également roi d'Angleterre. Depuis, les deux nations ont toujours prêté allégeance au même monarque.

Le dernier couronnement en Ecosse

Après l'union des deux couronnes, il n'y a plus que deux couronnements en Ecosse. Celui de Charles Ier couronné en l'abbaye de Holyrood à Edinburgh en 1633 et de CHarles II à Scone le 1er Janvier 1651. C'est une époque très troublée, le pays étant bouleversé par la guerre civile.

Les Honneurs protégés contre Cromwell

Après le couronnement de Charles II, les joyaux sont emportés en secret au chateau de Dunottar, mais celui-ci est assiégé et les joyaux réclamés par les anglais. Courageusement, deux femmes dérobent les honneurs au nez des hommes de Cromwell. Les joyaux sont alors cachés dans l'eglise de Kinneff, toute proche.
Huit ans plus tard, suivant la mort de Cromwell en 1660, les joyaux sont déterrés et remis au château d'Edinburgh.

L'union des parlements

Les joyaux servaient principalement comme symbole du monarque devant le parlement. En 1707 ils y prennent leur place pour la dernière fois. Le sceptre touche le contrat d'union, symbolisant ainsi l'assentiment du roi; et dorénavant l'Écosse et l'Angleterre ne feront plus qu'un seul pays. Les joyaux sont remis au château, enfermés a clef dans un coffre et la salle de la couronne est scellée.

Les honneurs restent ainsi cachés pendant 111 ans. En 1818, l'écrivain Walter Scott obtient un mandat royal permettant l'ouverture de la salle de la couronne. La salle est descellée et le grand coffre ouvert. Les honneurs sont tels qu'ils y avaient été placés en 1707. Peu après les joyaux de la couronne d'Ecosse sont exposés au publique dans la salle de la couronne, où ils demeurent jusqu'à ce jour.

Bienvenue à Edinburgh!

Pourquoi ce titre?
Parce que ces dernier jours, que ce soit de la part d'amis venus de France ou de la famille qui vient faire un coucou, on nous a posé plusieurs fois la question: "Que faut-il visiter en Écosse". Alors évidemment il y a toujours les incontournables Loch Ness, le monument William Wallace, etc. Mais au cours de ces discussions, nous nous sommes rendus compte qu'il y a tellement de choses à voir que le choix est difficile, surtout quand on ne connait pas.
Donc j'ai décidé de continuer ce blog en parlant de tous ces lieux "must see" (comprenez "incontournables") d'Écosse que nous connaissons. Je parlerai nottament du côté historique de ces lieux et publierai des photos.

vendredi 17 octobre 2008

Un long chemin parcouru

Que de temps passé depuis notre dernier article. Que s'est-il passé depuis tout ce temps? Eh bien l'année 2007/2008 a été très chargée au niveau des études. Nous avons beaucoup gagné en autonomie et indépendance vu que c'était notre année de thèse mais nous avons dû faire face aux situations de stress intense, de découragements et d'énervement.
Nos sujets étaient pourtant très intéressants, mais avec le recul, nous nous rendons compte qu'ils étaient ambitieux. Heureusement, nous avons réussi une fois de plus et nous avons obtenu nos diplômes avec brio (comparé au nombre d'étudiants qui ont lâché en cours d'année ou qui ont été obligés de demander des délais supplémentaires pour réussir) et nous sommes contents et fiers d'avoir relevé le challenge.
Après cette année qui nous a paru interminable, nous avions besoin de longues vacances pour se reposer...enfin c'est ce qu'on avait espéré, sauf qu'en rentrant en France un déménagement et des travaux de rénovations nous attendaient...bref, des vacances passées à travailler.
Nous sommes revenus en Écosse début Septembre avec une nouveauté cette fois-ci, ( ou plutôt devrais-je dire un bagage en plus) ma sœur! Eh oui, ma sœurette qui a fait le voyage avec nous pour venir faire ses études à Newcastle, ville du nord de l'Angleterre située à environ 200 kms au Sud d'Edinburgh.
Cette fois-ci, nous ne sommes pas revenus pour étudier mais pour trouver un travail. En effet, le taux de chômage au Royaume-Uni est nettement inférieur au taux français, donc nous avons décidé de nous donner une chance de pouvoir nous installer définitivement ici. Les occasions ne manquent pas mais après avoir passé l'été à travailler ou à glandouiller les jours de pluie, nous avons décidé de nous prendre quelques semaines de tranquillité. Ca fait du bien avant d'embrayer sur un emploi.